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Les lectures de Félicie et de Bastien

Marceline Desbordes-Valmore - Stefan Zweig

« Mon secret, c'est un nom. » La dernière amie de Marceline Desbordes-Valmore est une certaine Pauline Duchambge. C'est Pauline qui m'a offert ce petit « Marceline » de Stefan Zweig, que je ne connaissais pas, publié en 1927 et traduit en 1945. J'ai aussi près de moi les lettres de Pauline Fourès à Napoléon, et l'un des souvenirs qui me revient de la Peau de Chagrin est celui de cette pauvre Pauline, seule dans une mansarde parisienne, avec qui mon coeur d'enfant pleurait.

Je de Société - Elsa Levy

Je devrais tenir une rubrique pour les comédiennes qui écrivent. Celles déjà bien établies dans la comédie (théâtrale ou médiatique) jouent à l'écrivain ; d'autres, qui jouent pour le plaisir du jeu, écrivent plus franchement, et leurs voix se font entendre, même sur papier. Jeudi prochain, j'irai écouter une comédienne incarner la voix du « Je de société », le livre d'Elsa Levy, comédienne. Ce livre raconte et mets en scène le parcours précaire d'une comédienne en mal de rôle ; dindon féminin d'une farce dont l'auteur est nulle part mais le rire partout.

Les oiseaux libres et heureux - Angélique Corman

Quand on s'adonne à ce hobby douteux d'écrire par-dessus les écrits d'autres gens, on finit par classer ces « gens ». Mon système est simple : il y a les morts et les vivants, les amis et les autres. Léautaud est un ami mort. Baudelaire est un mort indifférent. Daniel Tammet est un ami vivant. La plupart sont des vivants indifférents. « Ami » ne veut pas dire qu'on se connaît, mais que j'ai apprécié le temps passé ensemble, avec entre les mains un livre écrit par l'autre.