Les lectures de Félicie et de Bastien
S'évertuer au vice d'oisiveté Défendre les oisifs, les fainéants du quotidien et autres butineurs d'occasions favorables aux bonheurs anodins, voilà une entreprise qui menace toujours de verser dans la facilité ou la complaisance. Mais pour peu que s'y mêle la belle humeur d'une plume pleine d'humour, alors tout devient à la fois plus léger et plus profond, eau claire d'un lac aussi frais que serein. Et il fait bon s'asseoir ainsi aux côtés de Robert Louis Stevenson, sous le soleil de sa lucidité, de laisser couler la source bouillonnante de son imagination, et d'écouter le chant bigarré de ses digressions: une excellente occasion de prendre la peine et le temps d'être un peu (plus) fainéant.
Il n'est jamais trop tard Où en est le débat sur l'Ecole? Certes, quelques remaniements ministériels ont pu nous sauver de réformes arbitraires, vite faites, mal faites. Mais l'esprit de ces réformes est toujours soutenu par un arrière-fond théorique persistant, par une conception de la pédagogie qui continue de faire son chemin dans les esprits. Il ne suffit donc pas d'être sorti de l'impasse au niveau politique, encore faut-il désamorcer ce piège un peu démagogique de la « nouvelle pédagogie ».
L'Auge d'Or Au milieu de la grande farandole techno-libérale, du consensus cyber-pragmatiste et du populisme facile, au coeur d'une orgie bien pensante d'illusions festives, d'une copulation frénétique entre cosmopolitisme de pacotille ("eh! J'ai tchaté sur les dernière pompes de Mickael Jackson avec un Pakistanais!") et individualisme tranquille, au centre de toute cette agitation urbano-mondaine qui fustige les penseurs non rentables - parce que trop psycho-rigides, c'est sûr - et porte aux nues les intellectuels engagés dans les moindres rouages médiatiques… un mauvais élève: Gilles Chatelet.